Dédiée à Sainte-Foy, et édifiée de 1895 à 1899 sur les plans d'Henri Pons (1849 1909), Architecte départemental de l'Aveyron, bâtisseur de l'église du sacré-cœur à Rodez. Elle est construite en calcaire des Clapouses, près de Canac, dans le style éclectique à dominante néo-gothique à la mode à l'époque. Les abords sont dégagés par la démolition du presbytère en 1935 (remplacé par un jardin public), puis de la maison attenante. Les joints en relief sont caractéristiques de cette architecte. Le tympan (1900) est l’oeuvre de Casimir Serpantié (1855-1949), peintre et sculpteur local. Il représente le martyr de Sainte-Foy.
À l'intérieur, le mobilier est exécuté d'après les plans d'Henri Pons ou d'André Boyer (1880-1953) son successeur en 1909 :
Les vitraux (1899) sont de la maison Dagrant à Bordeaux, active de 1864 à 1970. Gustave Pierre Dagrant est nommé peintre verrier de la basilique Saint-Pierre de Rome en 1888. A la fin du 19e siècle l’entreprise occupe une cinquantaine d'ouvriers.
Le buste de Monseigneur Verdier (1925) et de Joseph Mallet (1873-1946), sculpteur originaire de Millau, auteur de la statue de l'entomologiste Fabre à Saint-Léons et de nombreux monuments autour de Campagnac (Sévérac-le-château, Saint-Geniez, ….)
Démolie en 1895, l'ancienne église était composée de parties ajoutées à une église romane du 11ème siècle : chapelle latérale des 14ème et 15ème siècle, bas-côté, tribune, façade et clochetons du 18ème siècle. Peu entretenue au 19ème siècle, l'église se dégrade et sa solidité est remise en cause. Jugée d’un style bâtard, trop petite pour l'importance de la population, et indigne d'un chef-lieu de canton, on préfère la démolir pour en construire une nouvelle. Il en reste les vestiges suivants :
L'Abbé Pierre Verdier (1854 1924), curé de 1889 à 1901, est à l'origine du projet de reconstruction de l'Église en 1892. Son coût (59.000 francs) est financé à 80 % par les habitants. Les dons de Sylvie Serpentié (1812-1896) et du curé (respectivement de 15.000 et 5.000 francs, soit le tiers du coût total) sont déterminants. L’Abbé Verdier est nommé en 1917 évêque auxiliaire de Rodez.
Le projet donne lieu à une crise politique entre les pour et les contre qui dure 2 ans (1892-1894) et provoque la démission du maire. Le curé est la cible d'attaques anonymes dans la presse. Les travaux commencent en février 1895, mais l'entrepreneur, influencé par le principal opposant, les arrête dès le mois d'août et ne les reprend que 2 ans et demi plus tard, en février 1898, après une action en justice.
-Textes de l'Association "Vivre à Campagnac et dans ses Hameaux"-
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